Mises au point - 2ème partie
Si
vous n'êtes pas au courant de cette affaire nous vous invitons à
prendre connaissance de notre communiqué diffusé le 3 mars, sur cette page. Dans un article publié le 6 mars dans le journal La Voix
du Midi, le maire sortant justifie ainsi cet arrêté : « S'il
y avait eu un débordement on m'aurait reproché de ne pas avoir pris
mes dispositions en matière de sécurité ».
Et plus loin : « il
y a des personnes âgées qui ne veulent plus aller chercher le pain,
dès qu'elles sortent ils essayent de les convaincre de voter pour
eux ! Je me suis battu pour avoir une épicerie, je ne veux pas
qu'elle perde un tiers de ses clients ».
Et enfin : « un
rassemblement de cinq personnes, ça n'est pas un trouble ! Je
ne les ai pas empêchés de tracter ! Si j'avais voulu le faire,
j'aurais fait appliquer l'arrêté ! Je ne les ai jamais
empêché de rien ! ».
Décryptons :
- Le maire sortant a pris cet arrêté le 28 février.
Or avant le dimanche 2 mars, notre liste n'avait jamais été
présente à côté de l'épicerie. Le risque de trouble à l'ordre
public n'était donc pas fondé au moment où Monsieur Leguevaques a
pris cet arrêté, puisqu'il n'y avait aucun précédent !
- Dès lors, la référence à la gêne occasionnée
pour les clients apparaît comme la justification a posteriori (et
assez démagogique) d'un arrêté désastreux, qui risquait surtout
d'avoir pour effet de bafouer le principe fondamental qu'est la
liberté d'expression. Quant à la perte de clients pour l'épicerie,
dont nous saluons l'existence et à laquelle nous sommes aussi
attachés que le maire sortant, on peut tout aussi bien rétorquer
que notre présence apporte des clients, qui viennent faire des
courses en même temps qu'ils échangent avec nous.
- Pour finir, le maire sortant fait lui-même l'aveu du
caractère infondé de son arrêté, en reconnaissant qu'un
rassemblement de cinq personnes ne le justifiait pas. Dans ces
conditions, il est heureux qu'il ne nous ait « empêché de
rien ».
Conclusion : tout cela n'est pas très sérieux.